mercredi 15 février 2017

SAGA D'EAU

         














Saga d’eau



Barrages hydrauliciens en torrents rugissants,
Verts courants cressonnants des sources paresseuses,
Molécule nourriture de toute vie qui s’impose
Riche élément acide des humides fadeurs,
Hache, deux, hache deux eaux, hache, deux, hache deux eaux,
Je dirai aujourd’hui vos prouesses latentes.


Caressez, filets des courants frais ou tièdes,

Les écailles amoureuses des poissons  écarlates
Ils se laissent guider par de secrets sentiers
Dans l’obscur labyrinthe des herbes et des algues.










Des yeux ronds comme leurs œufs leur servent quand l’éclair
D’un rayon de soleil vient percer la barrière
Des surfaces mouvantes irisant la frontière
Entre le monde mien et l’univers leur.
Ils regardent et se fuient, ils regardent et s’accordent
Leurs corps rigides et souples, éclats de sang et d’or,
Se font paniques folles ou tranquilles douceurs.


Les trois quarts de la terre menacent des Noé

Inventeurs de navires pour ne pas se noyer
Et tes pluies, tes torrents, tes fleuves, tes rivières
En vivifient le reste de cultures nourricières.







Et cependant t’ôtant de la natale planète,
On verrait cette dernière faiblement affectée.
Dans sa forme, bien sûr, car pour les vies qu’elle porte
Cette absence absolue les changerait en mortes.


Donc cours, mugis, ondoie et même batifole,

Merveilleuse molécule aux charmeuses mouvances,
Et distribue partout, dans les corps, les jardins,
Tes bienfaits suffisants où les consciences éclosent.
Car sans toi, pas de vie, car sans toi, pas d’humains,
Donc sans toi pas de vers, donc sans toi pas de prose!




28 décembre 2013
JMF
avec l’aide de quelques autres :
merci Rimbaud, Du Bellay, Ronsard,

























Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire