lundi 18 septembre 2017

GODARDIENNE SUIS...

    

... ET GODARDIENNE VEUX ETRE.



Je viens d’aller voir le dernier film d’Hazanavicius «  Le redoutable », vision du réalisateur sur « Godard ». 
Je me suis présentée à la caisse en disant « Godard ».
Rentrée dans la salle, j’ai vu que nous n’étions qu’une toute petite poignée dans le cadre d’un ciné débat.
Je m’attendais à une salle pleine, et les quelques personnes présentes ont annoncé que lors de  la séance de la veille, la salle était vide…
Qui est «  Godard »? Pour faire cet effet là….!
Je ne suis pas «  très » cinéphile, mais je sais que certains films m’ont marquée à jamais.
J’ai vu « A bout de souffle » il y a bien longtemps et j’avoue que, de mon inculture, il ne reste que la photo dans la rue de Jean Seberg et Belmondo (superbe photo noir et blanc).
Le terme « Nouvelle Vague » m’avait paru pompeux et ma vision du cinéma me paraissait pervertie par l’idée que juste une élite intellectuelle (à laquelle je n’appartenais pas) pouvait comprendre le film.
Bon…pourquoi pas ? Mais je ne désespérais pas, et ces interrogations sur Godard persistaient.
D’où ma place au cinéma ce soir-là, pour essayer de comprendre à l’aide du regard d’un autre.
Eh bien, me voici devenue godardienne.
Le film est extraordinaire, pleins d’inventions «  à la Godard », en fait au style Godard. C’est un bel hommage au cinéma, à la poésie. J’avais déjà ressenti cela dans d’autres films : j’aime beaucoup les films de Krzysztof Kieślowski.
Ce que je comprends, c’est que le cinéma reste du cinéma, comme la photo reste de la photo. Tout cela n’est pas la vraie vie, mais ce sont des instruments de rêve, de réflexions, des soupapes, des exutoires, et surtout ce sont des espaces de liberté intellectuelle.
Et dans cette vraie vie, on vit d'abord dans sa tête, alors si on ne s’autorise pas à penser, eh bien j’estime qu’on est mort.
Il y a donc les « Godard » et les « anti-Godard » Hazanavicius est un « Godard » et une majorité de ceux qui ont « boudé » son film sont des « anti-Godard ».
Je trouve courageux le réalisateur d’avoir traité ce sujet, car le risque est gros. La critique n’est pas positive, faire renaître un «  Godard » aujourd'hui, où la pensée doit être canalisée, est trop risqué. 
Et manifestement la propagande fonctionne puisque les salles sont vides…
Donc si j’ai un conseil à donner, allez voir ce film, il ouvre des perspectives à l’art à l’image, les plans sont sublimes, les performances d’acteurs sont extraordinaires ( Louis Garrel est en immersion totale), et pour ma vision de l’art et de la photo, cela m’a apporté certaines réflexions que je partagerai dans un autre article.
Donc, Merci à Hazanavicius, et bien sûr à Godard !!!!











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