Rien de préparé personnellement sauf deux appareils photos, un numérique et un argentique( K3 et Z1p), j'ai chargé les batteries et j'ai attrapé les pellicules qui traînaient.
Mon sac est malgré tout un peu lourd, mais Jean-Marc va m'aider à le porter.
Le temps est gris de gros nuages, j'espère que la pluie ne sera pas au rendez-vous.
Lyon, sympa, il y a des cours d'eau.
Quand on part, on a plein de rêves de photos, on est dans le théorique, c'est un piège ; une fois sur place la réalité nous rattrape:
La topologie
La carte que l'on a visualisée façon drone était sympa, mais sur le terrain l'échelle nous colle au sol et les perspectives sont bouchées par les bâtiments proches ainsi que par les obstacles : personnes, voitures, chiens, poussettes - et j'en passe - qui jonchent notre parcours. Il faut quand même regarder où on met les pieds, ne pas se jeter sous les roues d'une voiture par exemple, ne pas oublier que l'on est dans la vraie vie.
La compagnie humaine
La concentration n'est pas au top si on part à plusieurs, conversation oblige et timings à tenir. Le « mon appareil et moi » n'est pas toujours de mise, O Marquise!
La compagnie de sa personne
Elle vous rappelle très rapidement que le manque de sommeil et la fatigue rajoutés au poids du sac vont contribuer à vous alourdir aussi bien physiquement qu'intellectuellement. Il faudrait prendre des vacances et s'être reposée pour en profiter vraiment.
Donc les envies de photo s'évaporent très vite au profit des regrets et des « bon, je reviendrai… ».
Conclusion:
J'évite au maximum de me projeter et je gère en fonction de l'opportunité, et là, ça devient plus sympa. Quelles vont être les découvertes, les rencontres photographiques ? Que me réserve ce petit avenir que je vais pouvoir capturer avec mon filet à photos ? Quels sont les beaux papillons qui emporteront leurs couleurs à jamais ? Et ceux que je vais finalement être capable de capturer ?
Tout une poésie à découvrir, je suis curieuse et impatiente!!!
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Eh bien, voici le résultat de cette expérience photographique.
Je n’ai utilisé que le numérique (trop crevée pour sortir l’argentique). Je me suis laissée guider par le groupe. On a beaucoup marché, la sortie a été très sympa, le Musée Louis Lumière, une vraie découverte, et en matière de photos, des autochromes à faire pâlir tout photographe numérique avec un rendu unique que je ne suis pas arrivée à rendre sur mes photos (pourtant j’ai bidouillé au mieux la balance des blancs…).
Le musée du cinéma et des miniatures, époustouflant ! Le premier musée qui a réellement scotché mes ado-jumeaux de 16 ans (pour eux ça a été : «Il faut absolument que l’on revienne!!!» ). Et je peux témoigner qu’il faut se lever tôt pour les intéresser!...
Le Musée des Confluences, trop grand ( pas le temps de tout faire).
FInalement, un temps superbe, une lumière à tomber.
Conclusion: ce fut une chouette sortie….et…. j’y reviendrai !
Voici donc une sélection pour partager cette sortie:
Je laisse Jean-Marc faire des commentaires sur ces photos.
Pour nous Lyon c'est avant tout le cinéma. Avant de le vérifier, sachons boire (modérément) et nous bien nourrir. Après tout c'est bien à Lyon, qu'il surnommait "Myrelingue la brumeuse", que François Rabelais fit naître (imprimer) son Pantagruel (sur les presses de Claude Nourry, cela ne s'invente pas!) puis son Gargantua.
Pour visiter la maison des canuts, il est agréable de faire un choix et, au moins virtuellement, de reconnaître ses fils à soi.
Assise, la fileuse au bleu de la croisée songe que ses fils multicolores sont aussi beaux que de belles chevelures. Rappelons quelques strophes du poème de Valéry, que l'on pourra retrouver en entier en suivant le lien indiqué.
Assise, la fileuse au bleu de la croisée
Où le jardin mélodieux se dodeline,
Le rouet ancien qui ronfle l’a grisée.
Lasse, ayant bu l’azur, de filer la câline
Chevelure, à ses doigts si faibles évasive,
Elle songe, et sa tête petite s’incline.
(...)
Le songe se dévide avec une paresse
Angélique, et sans cesse, au fuseau doux crédule,
La chevelure ondule au gré de la caresse…
C'est de la beauté, c'est de la poésie. Mais c'est aussi de la technologie. Et, on le constate de visu, c'est loin d'être incompatible.
Celui-là, on ne le présente plus. Quant à l'allusion derrière le slogan: No comment!
Lyon, un lieu où l’architecture et la peinture, mais aussi la nature, se mêlent toujours sans s’emmêler jamais.
C'est le contraire, ci-dessous, des photos qui recherchent un effet de profondeur en creusant le premier plan vers le fond. Ici, ces rectangles qui sont dans la réalité sur des plans différents semblent à première vue se disposer sur un seul, pour le plaisir de l'oeil géomètre.
J’arrive, selon la formule brélienne, ...
... simplement pour voir si le fleuve est encore fleuve.
« Les
murs blancs nous ennuient ». Ce pourrait être un photogramme de Godard...
Si
vous suivez le lien proposé, vous retrouverez le texte photographié autrement,
et vous pourrez aussi lire cet autre texte :
Mimmo
Pucciarelli, en plus d'être l'un des fondateurs de l'Atelier de création
libertaire, se balade avec un appareil photo numérique pour humer l'air de la
Croix-Rousse. Il nous invite à nous joindre à lui pour explorer cet archipel
particulier.
Pourquoi le nier ? Celle-ci fait partie de mes favorites. La composition, les oppositions qui fuient les conflits et recherchent les harmonies.
Vous
voulez ma photo ? Venez au Musée du Cinéma et des Miniatures et vous l'aurez. Où sont les miniatures? Elles suivent.
Il y en a qui disent que de bobine de fil à bobine de film, il n’y a que l’épaisseur d’un cheveu, autrement dit d’une lettre. A Lyon, le cinéma est de présence historique et à notre époque il s’affiche partout. Et le clou, c'est évidemment le musée des Frères Lumière.
Cette photo n'a de sens que si on met en relation avec le personnage du premier plan la photo de l'arrière plan à droite.
Plus à l'origine encore, si on ose ainsi s'exprimer, il y a la peinture. Historiquement, elle inspire d'abord la photographie, puis le cinématographe.
Peintre, photographe et... homme d'affaires. Dans la famille Lumière, pas question d'oublier Antoine, le père, et encore moins de minimiser son rôle dans le succès de ses illustres fils. Evidence à rappeler à l'occasion de ce cliché: il n'a pas toujours été vieux!
En 1894, après avoir vu le kinétoscope Edison, c'est lui qui demande d'arrêter la mise au point des plaques couleurs sèches au profit du cinéma, ce qui n'empêchera pas, en 1903, la révolution opérée avec les fameux autochromes. Ci-dessous: photos de photos, avec la claire conscience qu'il est impossible de rivaliser avec l'original. Juste pour donner une idée et nourrir l'imagination...
On
était chez eux. On en sort pour se rendre au Musée des Confluences (celle du Rhône et
de la Saône, bien sûr, mais pas que...), à la recherche d’autres architectures et d’autres
styles.
Après
le bouclage de cet article, Albertine a profité de l’occasion pour effectuer un
ajout à sa page dont l’onglet indique MES ESSAIS :
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