mardi 30 juillet 2019

ZENIT E

 Essais d'appareils argentiques: le Zenit E






Je suis dans mes essais d’un appareil argentique: le Zenit E +l’ Industar 50-2 f3,5 une optique que je souhaitais acquérir depuis un petit moment.
Les essais ont été assez compliqués:
La première bobine était une Efke 50, une pellicule qui n’existe plus sur le marché, celles qu’il me reste sont périmées mais apparemment encore de grande qualité. Le boîtier s’est ouvert tout seul et la plupart des photos ont été brûlées. Il semblerait que le fait de tourner pour armer l’appareil fasse une tension qui déplace le loquet qui maintient l’appareil fermé, donc j’ai mis du gaffeur pour empêcher l’ouverture.
La deuxième pellicule une … 400. Le dernier armement ne s’est fait qu’à moitié, j’ai rembobiné la pellicule et quand j’ai ouvert le boîtier, je me suis aperçue que le rideau était ouvert au quart de son ouverture maximum. J’ai donc pensé que la pellicule avait vu la lumière et serait toute brûlée, n’ayant pas de bouchon pour protéger l’optique.
Par chance la pellicule était intacte et j’ai pu obtenir cette dernière photo de la série: deux vaches qui trempaient les pieds en se désaltérant dans la Neste  près de Montréjeau (sud de la Haute-Garonne) pour se rafraîchir un jour de canicule.




Référence 12-20







Le berger avec ses deux chiens avait accompagné le troupeau qui traversa la route devant nous avant de descendre sur les berges de la rivière.
Elles étaient marrantes, en procession, d’un pas engagé vers la fraîcheur. La scène s’est passée très vite, on a arrêté la voiture, j’en suis sortie avec mon appareil et du haut du pont je n’ai pris que deux photos, la fin de ma pellicule. J’ai discuté ensuite avec le berger très souriant, il avait un accent rocailleux du Midi et il m’a expliqué que d’autres personnes aussi s’étaient arrêtées en les voyant pour les photographier. Il faut dire qu’elles faisaient plaisir à regarder, barbotant dans l’eau, bien sages et ordonnées. Quand elle ont eu terminé, elles sont remontées et sont reparties dans leur champ.
J’aime beaucoup cette photo de par sa composition dans un mouvement vertical:
le cours d’eau, du haut vers le bas, les deux vaches dans le sens du courant comme si l’une était la résultante de l’autre par un décalage spatio-temporel, départageant la surface pierreuse en une, solide et nette, et l’autre, liquide et floue.
Une harmonie s’en dégage et on peut apprécier le sens pratique et tactique de ces vaches qui, pour ne pas faire rentrer l’eau dans leurs narines, ont fait ce choix de positionnement pour s’abreuver. Cela leur donne une élégance vertébrale et une fluidité corporelle.
La masse claire des vaches se détache bien sur la surface plus sombre que constitue la rivière, les mettant ainsi en valeur.
Quand j’ai pris la photo, l’image m’est apparue de suite intéressante, et le sentiment de l’avoir perdue au moment du rembobinage m’a rendue nostalgique, mais elle était gravée déjà dans ma mémoire, et l’avoir finalement permet de la partager.























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